Le ministère du Commerce et du Développement des exportations a annoncé, lundi, un nouvel arrêté fixant les prix maxima des viandes bovines frigorifiées importées. Le ministre du Commerce, Samir Abid, a ainsi fixé le prix de la viande désossée (habra) et des côtelettes à 35,6 dinars par kilogramme, tandis que la viande de poitrine (sadra) sera proposée à 26 dinars/kg.
Cet arrêté impose aux bouchers autorisés à distribuer ces viandes importées de se limiter exclusivement à ces catégories de viandes et interdit tout mélange avec la viande bovine locale au sein des mêmes points de vente. Le ministère prévient que tout manquement à ces règles entraînera des sanctions, conformément à la réglementation en vigueur dans la filière.
Cette mesure fait suite à un précédent arrêté du 7 août 2024, émis par l’ancien ministre du Commerce, visant à lutter contre la hausse des prix alimentaires et à soutenir le pouvoir d’achat des consommateurs. Dans ce cadre, les prix maxima des viandes bovines locales avaient été fixés à 38 dinars/kg pour la viande désossée et à 30 dinars/kg pour la poitrine de bœuf.
Les prix de la volaille avaient également été plafonnés, avec un prix maximum de 8,500 dinars/kg pour le poulet prêt à cuire et 16 dinars/kg pour les filets de dinde et de poulet. Ces mesures, en vigueur depuis août, s’inscrivent dans une démarche globale de maîtrise de l’inflation alimentaire, qui s’est accélérée en septembre 2024, selon l’Institut national de la statistique (INS).
L’INS rapporte une hausse de 9,2 % des prix des produits alimentaires en glissement annuel, avec des augmentations particulièrement marquées pour la viande ovine (+22,8 %), les huiles alimentaires (+15,1 %), les fruits secs (+15 %) et la viande bovine (+12,4 %). Ces données soulignent la nécessité d’interventions ciblées pour protéger les consommateurs face à l’augmentation du coût de la vie.